Colloque Techniques du cinéma amateur : problèmes d’archives, problèmes d’histoire
- On 1 avril 2018
TECHNÈS lance un appel à communication pour le colloque international Techniques du cinéma amateur : problèmes d’archives, problèmes d’histoire qui aura lieu du 28 au 30 novembre 2018 à l’Université de Lausanne et à la Cinémathèque suisse.
Ce colloque sera l’occasion de réinterroger les enjeux et les méthodes de la construction de l’histoire du cinéma amateur, notamment à travers ce lieu essentiel que sont les archives. Envisager les manières possibles d’écrire cette histoire, implique de nous demander où sont, et comment sont constituées et structurées les archives des amateurs de cinéma. Comment les collections de films sont-elles formées, sur quelles bases et quels critères ? Quelle place tiennent les collections d’appareils dans les archives vouées à cette cinématographie ? Comment ces films et objets sont-ils valorisés ? Quels problèmes spécifiques d’archivage, d’indexation, de restauration sont ils posés par le cinéma amateur ? Quelles spécificités techniques sont-elles engendrées par les procédés attachés à l’amateur (formats substandards, pellicule inversible, procédés couleur singuliers) ou par la nécessité éventuelle de conserver les traces des processus de tournage et de projection (machines, etc.) ?
En retour, comment l’historien·ne envisage-t-elle la construction de son objet face à ces corpus nouveaux ? Quelles variations conceptuelles de la notion même de « cinéma amateur » prise dans son historicité apparaissent-elles au contact de ces films et de ces appareils ? Ce travail historique exige-t-il de découvrir de nouveaux types d’archives, de les agencer différemment ou de les analyser sur un mode nouveau ? Les méthodes traditionnelles de l’analyse de film sont-elles encore justes et pertinentes, dans ce cadre où l’on peut se trouver confronté à une grande quantité de films tous anonymes ? Comment l’histoire des techniques peut-elle enrichir la connaissance du cinéma en dessinant des filiations et des relations intermédiales (photographie, horlogerie, etc.) ? Comment penser la relation, à la fois très concrète et profondément marquée par l’imaginaire, que les amateurs de cinéma entretiennent avec leurs techniques ? Mais comment, aussi, rendre compte du fait que ces appareils sont souvent utilisés par les artistes ou les cinéastes professionnels les plus novateurs ?
Afin de prolonger lors de ces journées la réflexion qui nous occupe autour du projet de recherche sur Bolex, nous aimerions rassembler historien·ne·s, spécialistes et archivistes, afin de discuter ensemble de cas concrets (histoires d’archives, histoires de restaurations, histoires d’indexation ou de catalogage, histoires de cinéastes ou de groupes, histoires de pratiques normales ou exceptionnelles, histoires de machines standard ou bricolées, etc.) ou de problèmes théoriques posés par ce cinéma amateur.
Les propositions de contribution (1 page environ en français ou en anglais), accompagnées d’une brève présentation de l’auteur·e, sont à faire parvenir avant le 15 mai 2018 à Benoît Turquety (Benoit.Turquety@unil.ch) et à Stéphane Tralongo (Stephane.Tralongo@unil.ch).