Mes travaux de recherche portent sur l’articulation entre technique et esthétique, spécifiquement au niveau des effets spéciaux cinématographiques. L’hypothèse que je poursuis se base sur les modalités concrètes de l’illusion que cherche à produire l’usage d’effets spéciaux, qu’ils soient spectaculaires ou totalement imperceptibles. L’effet créé sur le spectateur provenant d’une rencontre entre une technique, une mise en scène, un scénario, une période précise, un genre de films, un budget.., il est donc important de travailler sur la place du geste professionnel dans ce cadre et de questionner la manière dont les techniques se transforment, impactant ainsi l’esthétique (et réciproquement). Je mène donc une recherche sur les transformations des effets spéciaux depuis le début du cinéma, dans une approche technoesthétique, en me focalisant en particulier sur les enjeux numériques. Ce dernier point est aussi déployé par un travail en sociologie visuelle et filmique, qui se demande en quoi les outils numériques, en particulier caméra ou sites internet, permettent de réaliser une enquête sociologique non pas uniquement sur, mais avec des images animées.